La loi du balancier

Les résultats des élections législatives, dans le Tarn comme ailleurs, n'ont pas été à la hauteur des espérances de ce qui a constitué pendant cinq ans la "majorité présidentielle". Nombre de celles et ceux qui intégrèrent l'Assemblée nationale en 2017 - souvent de façon inattendue - ont subi en juin 2022 la condamnation électorale, sans appel possible. Victimes pour une large part d'un courant "anti-Macron", quelques semaines seulement après la victoire (par défaut selon beaucoup de commentateurs) d'un président de la République confronté désormais à une situation complexe.

Dans le Tarn donc, si l'élimination dès le premier tour de Muriel Roques-Étienne n'a pas été vraiment une surprise, celle de Marie-Christine Verdier-Jouclas était certes envisageable au soir du premier tour, mais pas certaine. Sa défaite, à 1 500 voix près face à une candidate "insoumise" pratiquement inconnue, confirme surtout que l'activité parlementaire, à l'Assemblée comme sur le terrain, reste bien souvent ignorée au moment du scrutin. C'est regrettable, mais c'est ainsi...

Il reste que les élections françaises sont marquées depuis une quarantaine d'années par un va-et-vient entre des majorités temporaires. Il n'est pas  certain que la démocratie soit pour autant gagnante à long terme. Quoi qu'il en soit, le scrutin du dimanche 19 juin aura comblé un camp, en l'occurrence celui du Rassemblement National, qui a pu fêter la victoire de son candidat Frédéric Cabrolier.