Carmaux : la colère du député

A Carmaux, les psychodrames se joignent aux cérémonies officielles. Du moins peut-on le penser à la lecture du Tarn libre de ce vendredi 17 mai : Thierry Tchukriel y rend compte de l’inauguration de la pension de famille l’Ostalada, un établissement géré par la Croix-Rouge et aménagé dans un bâtiment appartenant à l’office départemental d’Hlm Tarn Habitat.

Le président national de l’association caritative, Jean-François Mattéi, assistait à la manifestation ainsi que la préfète du Tarn, Josiane Chavalier, et Jacques Valax, député de la circonscription. L’intervention de ce dernier a été remarquée. Ce n’est pas tous les jours, en effet, qu’on entend de tels propos de la part d’un élu membre du même parti que celui auquel il s’adresse, en l’occurrence Alain Espié, maire depuis 2008, absent de la cérémonie : « Je veux crier ma colère en constatant qu’à Carmaux, la ville où les valeurs de Jaurès devraient être portées haut, le maire a eu une attitude qui me scandalise », a déclaré Jacques Valax avant de souligner : « Sans solidarité, aucune société ne peut être construite. La tolérance, c’est l’intelligence, mais la tolérance à l’intolérance, c’est de la folie. La réticence du maire sur ce projet n’est pas supportable. »

A l’origine de cette confrontation inhabituelle, il y a - selon le journaliste du Tarn libre - la position réservée de la municipalité carmausine sur la demande de garantie d’emprunt présentée par Tarn Habitat au titre du financement des travaux de réhabilitation de l'immeuble occupé par la Croix-Rouge. Tarn Habitat, il convient de le préciser, est présidé par Jacques Valax depuis plus de dix ans : on comprend la violence de sa réaction à l’occasion d’une affaire qui va sans doute laisser des traces dans l’ancienne cité minière, à dix mois des élections municipales…