Elections municipales : succession ouverte à Albi

Maire de la ville depuis 1995, Philippe Bonnecarrère ne sollicitera pas un quatrième mandat en mars prochain. On pouvait penser que son adjoint délégué aux sports, puis aux finances, Olivier Brault, prendrait le relais. Du moins cela semblait-il probable jusqu’aux élections cantonales de 2012 : or celles-ci ont marqué l’échec d’Olivier Brault dans une compétition dont il convient de rappeler qu'elle se déroulait au cours d'une période favorable à la "vague rose", échec dont le maire d’Albi - qui entend intervenir dans l'organisation de sa succession - a considéré qu’il rendait impossible la présence de son adjoint à la tête de la liste municipale. Silencieux dans un premier temps, Olivier Brault a annoncé lors de la séance du conseil municipal du 13 juin qu’il reprenait sa liberté de parole, indiquant à cette occasion qu’il serait candidat en mars 2014.

Dans son édition du vendredi 14 juin, « Le Tarn libre » fait état d’un « coup de tonnerre ». Mais au fond peut-être la situation n’est-elle pas vraiment surprenante. Le parcours d’Olivier Brault au cœur de la politique tarnaise et albigeoise a montré que la marche vers la magistrature locale suprême était logique, à défaut d’être ouvertement proclamée. Les responsabilités que l’intéressé a exercées au sein de l’appareil départemental de l’UMP n’étaient pas anodines. Il déclare aujourd’hui que, s’il a quitté l’UMP, c’est parce « certaines options » ne lui conviennent pas et qu’il déteste « être emprisonné dans un carcan » : il souligne son intérêt primordial pour le « cadre de vie quotidien des Albigeois », ajoutant qu’il faut « construire une ville à la dimension de ses habitants ». On l’aura compris : le programme municipal 2014-2020 qui sera présenté au corps électoral albigeois par la liste d'Olivier Brault est en cours d’élaboration !